mercredi 13 mai 2009

La disco de Moscou (Jour 15)

Jour 15
Moscow Discow - Telex
7" (1979) - BE

Les Belges font encore des folleries. Ils ne peuvent s'en empêcher. Je sais, j'en connais un qui en est la moitié d'un. Des fois il est drôle, des fois il est triste (s'il est triste c'est parce qu'il est un peu acadien et catholique comme moi, faut l'excuser). Ces belges de Telex, eux, parce qu'ils se croient hot à cause qu'ils vivent dans une bande-dessinée perpétuelle, font dans l'art-canicule... dans le canular, pardonnez-moi, pardon my belge. Ouf! Après plusieurs covers disco amusants faits dans l'irrévérence et l'humour absolu (le Twist à St-Tropez des Chats Sauvages, un Rock Around The Clock super-lent, un Dance To The Music froid et mécanique, et le Ça plane pour moi du congénère Plastic Bertrand avec qui ils ont travaillés (voir Tout Petit La Planète), ils se présentent à l'Eurovision et interprètent pour nous refroidir les ardeurs, encore dans le même ton, le thème de... l'Eurovision. Les mines des jurys sont bées et basses. Ils retournent bredouilles au pays de Quick et Fluke. Ah oui! Juste avant le concours, ils avaient sorti ce 45 tours, Moscow Discow, d'abord en français. (cadeau☺) Une version anglaise fera le tour du monde (pas nécessairement en train). Jusque chez ZZ Top, y paraît. Le travail de Dan Lacksman, dirigé autour d'une idée de la "musique électronique (...) vraiment européen(ne), différent du rock, sans guitare*", qu'on appellera plus tard europop, ne passe pas inaperçu et l'effet de ses productions est fort malgré la comédie qui domine. Au point que les musiciens barbus et texans, des funny guys comme Telex, mettront immédiatement des séquences synthétiques sur leur blues rock et bousculeront quelques principes dans la sphère rock. On y reviendra.

"New music has made it's way
Automatic rythms play
Invading the world around
Electronic dancing sound" -Telex
(Moscow Discow)


Ok, maintenant, t'es mieux d'avoir l'esprit synth dans un corps ben assis. Le train de Moscou fait un dernier arrêt en 1979 et t'emmènera dès vendredi dans les années '80. La traversée du territoire sera longue. Cré moi. Mais c'est pas parce qu'on va s'mettre à pogner le sida, à craindre le nucléaire puis à se soucier de nos performances individuelles qu'on aura pas d'fun. Bien au contraire. La poudre et les synthés ( ces automatic rhythms et ces electronic dancing sounds) s'incrustent dans tous les wagons jusque dans la locomotive. Puis y'en a pour tout l'monde. Paaaaarty time.

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